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07
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2021
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L’indice CAC 40 des valeurs françaises… superforme le DAX 30 des valeurs allemandes !
On a coutume de lire dans la presse économique que l’indice DAX 30 est plus performant que notre CAC 40. C’est comparer des torchons et des serviettes.
Il existe pourtant l’indice CAC 40 GR (pour « gross total return », rendement brut) qui est calculé comme le DAX 30, dividendes réinvestis. Et cela change le sens de la comparaison, comme en témoigne le graphe ci-dessous sur les 8 dernières années :

Dans l’absolu tout cela va trop vite et ressemble à quelque chose qui gonfle démesurément. Il est encore trop tôt pour parler de bulle mais une véritable correction est nécessaire pour consolider cette hausse.
Ce qui est préoccupant c’est que les marchés montent non pas parce que l’économie va bien, mais parce qu’ils sont convaincus que les gouvernements et les banques centrales soutiendront l’économie « quoi qu’il en coûte » et que toutes les liquidités injectées dans le système leur profiteront au final. Les banques se gavent et les résultats des entreprises sont prometteurs. Plus ça va mal… plus ça va bien et plus les marchés sont euphoriques !
Ajoutons à cela une nouvelle génération de particuliers qui a découvert la bourse en 2020 : près d’un tiers des spéculateurs de ces derniers mois ne s’y intéressaient pas auparavant. Beaucoup de jeunes parient sur les actions comme ils le faisaient sur les évènements sportifs avant la pandémie. D’une culture de marchés inexistante, ils ont une influence déstabilisante sur les cours.
Habitué à suivre les analyses techniques de professionnels, je ne les ai jamais vus se tromper aussi souvent. L’évolution actuelle des marchés n’a rien de rationnel et déjoue les codes usuels. J’ai déjà eu l’occasion de formuler mon souhait de voir se déconnecter la spéculation boursière du besoin impérieux de financement des entreprises : cela devient vital…
Comme les bourses ne cessent de monter depuis mars 2020, les nouveaux intervenants ont l’impression d’avoir trouvé avec les plateformes de trading un jeu financier où l’on gagne toujours. Une sorte de grand casino où ils auraient trouvé la martingale.
Mais les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Cruelle sera la désillusion pour ces boursicoteurs lorsque le vent va tourner. Avec le risque d’une réelle panique et des ventes à tout prix chez ceux qui n’ont pas l’habitude du système.
On pourrait presque entrevoir ce qui va se passer sur les prochains mois. Un début de mois de mai qui va continuer à voir les indices tutoyer les sommets, de concert avec des résultats d’entreprises euphoriques et de nouveaux arrivants en bourse pour prendre le train en marche. Puis un été désenchanté...
Vous allez lire ce mois-ci partout dans la presse spécialisée le dicton : « Sell in may and go away ! ». Les résultats des entreprises sont passés, les gérants de fonds ont explosé en 5 mois leur objectif annuel : il est temps de souffler. Les actions deviennent moins intéressantes. Pschitt... La bulle se dégonfle, les petits porteurs d’actions paniquent et vendent à tour de bras.
C’est ensuite à la rentrée de septembre que les marchés financiers reprendront un comportement normalisé. Il suffit juste d’espérer que les vaccins auront fait leur effet d’ici là et que la pandémie cessera également de les chambouler.
Croisons les doigts…
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