TIC-tac et BRICS-à-brac

TIC-tac et BRICS-à-brac

Madame, Monsieur, chers clients,
 

Depuis la révolution française, l’économie occidentale est rythmée par le triptyque taux, inflation, croissance. C’est l’évolution sur ces trois dimensions qui positionne les pays « développés » sur l’échiquier financier de la planète. Il ne vous aura pas échappé que les médias ne cessent de s’inquiéter du dynamisme de ces 3 éléments dans les mois et années à venir.
 

En principe, inflation et croissance vont de pair. Les prix augmentent suite à un choc (pénurie d’offre ou excès de demande) et entraînent une croissance de l’activité et des salaires. Et les banques centrales ajustent les taux d’intérêt de façon à éviter les excès et faire avancer T, I et C dans le même tempo.
 

Même si ces dernières tergiversent à augmenter les taux directeurs sous prétexte que cela aura des conséquences auxquelles on n’est plus habitué depuis 60 ans, c’est l’inéluctable scenario vers lequel on se dirigeait jusqu’en février. Scenario in fine destiné à nous faire entrer dans un nouveau modèle économique que tout le monde s’accorde à vouloir plus vert et plus responsable, en contrepartie de sacrifices financiers.
 

Mais voilà que la guerre de Poutine en Ukraine et les sanctions prises contre la Russie ont changé la donne. Le débranchement de l’alimentation venue de l’est crée un ralentissement économique en Europe et met à mal les perspectives de croissance entrevues en 2021, tout en accélérant l’inflation.
 

De l’inflation donc, mais pas de croissance. En termes économiques, c’est ce qu’on appelle la « stagflation ». Et cela pose un gros dilemme : est-ce qu’on laisse les taux bas pour ne pas pénaliser les entreprises et les ménages qui souffrent, ou est-ce qu’on les monte pour contenir l’inflation ? Insoutenable casse-tête pour des banques centrales éminemment frileuses. Et pourtant à résoudre sans attendre. Tic-tac, tic-tac…
 

Car à l’opposé des pays développés, il y a les pays émergents, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, South-Africa), ceux qui n’ont pas profité au siècle passé de l’orgie économique vautrée sur les énergies fossiles - et dont le tome II du rapport du GIEC (paru tout récemment mais passé inaperçu dans nos médias repus de sang ukrainien) nous rappelle les conséquences catastrophiques sur le climat et la planète. Les BRICS aspirent aujourd’hui à surpasser les pays occidentaux.
 

Allez leur dire de faire les mêmes efforts que nous pour limiter leur croissance. Dans ces pays, l’évolution des TIC importe moins. Taux élevés, inflation galopante et croissance incontrôlée ne les gênent pas. Il faut dire qu’on n’y regarde pas trop la situation de ceux qui en souffrent. C’est dans les BRICS qu’il y a le plus de nouveaux riches comme de bidonvilles.
 

Et il est frappant de constater comment ces pays apparaissent régulièrement à tour de rôle dans les grandes mutations géopolitiques depuis quelques années. Ça part un peu dans tous les sens : un véritable bric-à-brac des modèles économiques contemporains.
 

Mais la vérité est là : le monde est en train de changer. Les pays occidentaux n’ont plus les clés du devenir de la planète. Il faudra tenir compte des BRICS, tant d’un point de vue patrimonial que dans notre vie de tous les jours…
 

Bien à vous,

Philippe Paris"

Penser sans n'être qu'un penseur"

Le saviez-vous ? 
Il est essentiel de préparer sa liquidation de retraite… sur le site www.info-retraite.fr

Un rapport de la Cour des comptes de 2021 pointe du doigt les erreurs sur les calculs des retraites liquidées. L’assurance retraite reconnait qu’une retraite sur six actuellement servie est erronée. Autant dire que c’est en fait probablement bien plus…
 

Les logiciels professionnels de simulation de retraite donnaient jusqu’à l’an dernier des résultats systématiquement différents de ceux calculés par l’assurance retraite. Je parle à l’imparfait car, miracle, depuis que le site de l’administration s’est modernisé, les résultats sont quasiment identiques !
 

Le nouveau site apporte en outre d’importantes améliorations au plan ergonomique. On peut ainsi visualiser une bande chronologique et repérer les éventuelles anomalies de carrière, effectuer des simulations et demander la liquidation de sa retraite, sans être confronté aux interminables échanges de courriers inhérents à ce type de demande.
 

Il est donc essentiel, quelques mois avant de liquider sa retraite, d’aller créer son compte sur le site www.info-retraite.fr, de vérifier sa carrière et d’effectuer des simulations.
 

En outre, il faut savoir que la demande de réversion du conjoint se retrouvant seul n’est pas automatique et doit être explicitement demandée. Gare alors aux multiples pièges qui guettent celui qui ne connait pas les règles de réversion des différents régimes de retraite.
 

Vous êtes concerné ? N’hésitez pas à nous solliciter…

Jours de marchés

A considérer sa valorisation au début et à la fin du mois de mars, on pourrait penser que l’indice CAC 40 a peu évolué sur la durée.

Pourtant il a perdu près de 15% la première semaine au début du conflit en Ukraine, avant d’effacer ses pertes peu à peu alors que les marchés tentaient de se rassurer en se disant que l’économie pouvait se passer de la Russie.

D’un point de vue graphique, il est frappant de constater qu’il devient impossible de déterminer un canal de tendance sur le long terme. Depuis 10 ans que je m’intéresse à l’analyse graphique, c’est la première fois que je note une telle incertitude.
 

Cela montre à quel point les marchés boursiers sont devenus aujourd’hui un pur outil de court terme. Et ce sont pourtant les bourses qui définissent les capitalisations des grandes sociétés. Construire sur la spéculation leur assise financière semble extrêmement dangereux.   
 

Il devrait être temps de distinguer la spéculation boursière et le financement de la capitalisation des entreprises sur le long terme. Cela me parait l’un des éléments clés d’un nouveau modèle économique nécessaire que malheureusement les décideurs refusent de voir.
 

Cela évolue, mais pas assez vite. En tout état de cause, la transition crée des opportunités sur lesquelles je revendrai avec ceux de mes clients qui se sentent concernés…

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