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05
Janvier
2022
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La diplomatie du variant "Penser sans n'être qu'un penseur"
Madame, Monsieur, chers clients,
Un peu de légèreté pour commencer cette année 2022, dont on va souhaiter avant tout qu’elle nous offre quelques jours sans parler de Covid.
Au-delà de son impact mondial en tant que pandémie, le nom du virus et de ses variants est l’objet d’une intense susceptibilité diplomatique. Et je ne parle pas là de l’hésitation que l’on a tous en France à mettre Covid au féminin ou au masculin.
Vous vous souvenez sans doute que Donald Trump n’hésitait pas à pointer du doigt le « virus chinois », comme il l’appelait au tout début. Et lorsque que l’on a commencé à détecter des variants sud-africains, indiens, anglais, brésiliens ou même bretons, l’assimilation était inévitable d’en rendre responsables les pays concernés.
Alors l’OMS a décidé de désigner par des lettres grecques les variants successifs. Le variant sud-africain est ainsi devenu le variant alpha. Puis il y a eu les variants beta, gamma, delta, etc. L’OMS s’est lancée dans une récitation de bon élève de l’alphabet grec… jusqu’à se voir tenue de sauter deux lettres !
On en était au variant « mu » lorsque qu’est apparu le 25 novembre un variant considéré comme extrêmement dangereux. La logique aurait voulu qu’il soit nommé le variant « nu ». Mais en anglais, la lettre se prononce comme « new ». Et le « new variant » aurait eu une détestable connotation de nouveau fléau.
La lettre suivante de l’alphabet grec est « ksi ». Imaginez un instant que l’on parle aujourd’hui de « variant xi » : le président chinois Xi Jinping n’aurait sans doute pas apprécié. Alors on est passé directement au variant « omicron », la lettre suivante. Je ne sais pas si les membres de l’OMS se sont posés la question des jeux de mot potentiels avec le nom de notre président Macron.
Les plus optimistes pourront penser que l’on se rapproche de la fin de l’alphabet grec et que le virus aura la délicatesse de s’éteindre, faute de pouvoir donner un nom à ses nouveaux variants. Pour ma part, vous aurez certainement saisi que j’attends avec curiosité le sixième prochain variant du virus, phi…
Je vous souhaite à toutes et à tous une belle année 2022 !
Philippe Paris
Le saviez-vous ?
Votre taux d’imposition à la source… peut être modifié
Vous le savez : votre taux de prélèvement à la source est calculé automatiquement par l’administration fiscale. Puis il est communiqué à votre employeur, votre caisse de retraite ou directement prélevé sur votre compte courant si vous êtes travailleur non salarié.
Mais ce taux ne peut être déterminé qu’à partir des derniers éléments dont dispose l’administration, c’est-à-dire votre dernière déclaration fiscale. Ainsi, en janvier 2022, le prélèvement à la source prélevé chaque mois sur votre revenu est celui calculé à partir de la déclaration que vous avez effectuée en mai 2021… sur vos revenus de 2020.
Or beaucoup de choses peuvent changer dans l’intervalle. Votre revenu peut baisser ou votre situation familiale changer, réduisant le montant de votre impôt théorique. Si vous ne réagissez pas, vous faites une avance de trésorerie à l’administration, qu’elle vous restituera à l’été 2023 lorsque vous aurez effectué en mai précédent votre déclaration sur les revenus de 2022.
Heureusement, sur votre espace particulier du site des impôts, vous avez la possibilité à tout moment d’actualiser votre taux de prélèvement. Il s’agit de réaliser une sorte de déclaration estimative et simplifiée avec les éléments essentiels de votre situation courante. Le nouveau taux calculé sera communiqué à votre employeur ou votre caisse de retraite et il sera pris en compte en général sous 2 mois.
Pas question bien entendu de moduler à la baisse le nouveau taux par des estimations de revenus bien en dessous de la réalité. Même si le fisc se veut provisoirement « clément », une différence trop importante lorsque le revenu réel sera connu peut entraîner une majoration proportionnelle à l’écart constaté.
A noter enfin, si vous avez déjà utilisé cette possibilité d’ajustement, qu’elle ne concerne que l’année civile en cours. Si vous avez modifié votre taux de prélèvement à la source courant 2021, c’est à nouveau le taux issu de votre déclaration sur les revenus de 2020 qui sera appliqué au 1er janvier 2022. Si la modification concerne aussi l’année 2022, il vous faut à nouveau refaire l’opération en ce mois de janvier
Vous voulez vérifier si votre taux de prélèvement à la source est au plus juste ?
N’hésitez pas à nous solliciter…
Jours de marchés
Il est frappant de constater que la courbe de l’indice CAC 40 est venue rebondir en décembre deux fois sur le bas du canal haussier. Et pourtant certains doutent encore de la prépondérance de l’analyse chartiste…
Le CAC 40 termine 2021 tout proche de son sommet historique de 7.201 points atteint le 29 décembre, avec un gain de 28,85% sur l’ensemble de l’année, signant sa plus forte hausse depuis 1999. La question se pose maintenant de ce que va nous réserver 2022.
Trois paramètres vont conditionner l’évolution des marchés pour les mois à venir : la situation sanitaire, la conjoncture économique… et l’analyse chartiste.
Au plan sanitaire, à chaque nouveau variant susceptible de paralyser l’économie mondiale, les marchés dévissent… puis se rassurent aussitôt, convaincus à la fois que le ralentissement de l’activité limite le risque inflationniste et que les banques centrales sont tenues d’intervenir pour soutenir les entreprises.
D’un point de vue purement économique, tous les feux sont au vert pour une croissance soutenue dès lors que l’épidémie sera contenue. Les marchés font le pari – que certains qualifieront de cynique – que la vaccination universelle ou l’immunité collective vont avoir raison du virus, laissant libre court à la croissance.
Mais c’est ensuite que l’inconnue demeure. Comment réagiront les acteurs économiques à une croissance forte qui générera de l’inflation et obligera les banques à augmenter les taux d’intérêt, créant une tempête à laquelle les petites structures et les épargnants auront du mal à résister ?
En attendant, c’est l’analyse technique qui va très probablement guider les mois à venir. Tant que le canal ascendant figuré sur notre graphique résiste, tout va bien. Mais il ne faut pas être ingénieur chartiste pour comprendre que la pente est très forte et aura du mal à tenir. Une fois cassé par le bas ce canal, de multiples seuils risquent d’agir comme des aimants pour attirer le CAC 40 vers 6.600 et 6.400, voire sous les 6.000 points si des évènements sanitaires ou climatiques viennent perturber l’économie.
A noter qu’il y a aussi des élections dans différents pays et que cela a traditionnellement un impact sur les marchés, même s’il est de courte durée.
Tout cela souligne la fragilité du système. Ainsi, malgré l’euphorie des marchés actions, les gestionnaires de fonds hésitent à trop s’exposer car tout retournement risque d’être violent et les expulserait en dehors des contraintes de volatilité qu’ils doivent respecter.
C’est là le grand dilemme pour le particulier des stratégies de placement pour les années qui viennent. Il n’y a plus de placement qui permettent d’obtenir du rendement sans s’exposer à la volatilité et donc au risque de voir son capital baisser. Oui les supports actions augmentent, mais ils peuvent fortement baisser à tout moment.
Sans compter que la dimension responsable et durable de ces placements va prendre une place prépondérante dans les années à venir, qu’il serait inconscient de négliger. Plus que jamais il est important de définir le profil et l’horizon de placement de chacun. Ce sera pour moi le grand challenge de l’année 2022.
Prenez soin de vous et encore une fois bonne année 2022 !
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