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07

Juillet

2021

Retour vers le futur 3

Madame, Monsieur, chers clients,

Certains analystes économiques osent enfin se projeter sur le très long terme. Au-delà du discours catastrophiste ambiant sur lequel surfent médias populaires, extrémistes et lanceurs d’alerte, certains lèvent le nez. Voilà qui me plait !

Les lecteurs assidus se souviennent peut-être de mes chroniques Retour vers le futur de janvier 2020, dans laquelle je tentais de dessiner le monde de demain en m’appuyant sur le déclic nécessaire que devait apporter un évènement mondial que j’osais à peine décrire d’ordre environnemental avant même la pandémie, puis Retour vers le futur 2 de mai 2020 et le constat que par ses conséquences immédiates et à venir, cette pandémie inouïe par son ampleur ressemblait fort à ce déclic.

Aujourd’hui, c’est pour moi une évidence : toutes les conditions sont réunies pour que survienne une triple décennie euphorique, à l’image des « trente glorieuses » qui ont suivi la fin de la seconde guerre mondiale. D’où l’idée de ce 3ème volet d’une rubrique qui pourrait bien devenir récurrente.

Bien loin d’être divinatoire, ce ressenti s’appuie sur ce qu’il s’est passé dans les périodes similaires de l’Histoire. L’économie du futur sera à mon sens assez proche de ce que décrit Martial You, chroniqueur économique sur RTL et Capital, dans son livre au titre évocateur « Et si la crise sanitaire était une chance ? ».

N’en déplaise aux grincheux et mécontents de tous poils, le monde économique de demain sera meilleur. Attention, il va y avoir de la casse encore pendant quelques années. Mais ensuite, nos enfants profiteront d’une période plus prospère, que je n’osais imaginer connaître mais pour laquelle la pandémie a agi comme un accélérateur : en quelques mois, on a peut-être gagné 10 ans !

Bien entendu, il subsiste le spectre angoissant de l’inéluctable dégradation du climat, dont le dernier rapport du GIEC, qui paraîtra en février 2022 mais dont l’essentiel a déjà fuité, noircit encore les conséquences environnementales et démographiques. Mais je crois profondément à la capacité de l’être humain de s’adapter à de nouvelles conditions climatiques et surtout à la prise de conscience des jeunes générations de ce qu’il faut faire pour y remédier.

Il n’y a qu’à considérer à quel point nous avons changé nos habitudes en quelques mois. Tout le monde aujourd’hui est prêt au télétravail, à faire ses courses en ligne ou acheter des produits locaux, à des déplacements et voyages responsables... La crainte des outils technologiques a disparu et le comportement écologique durable est prôné par tous.

Ne rechignons pas : il est nécessaire de continuer à s’adapter. La destruction créatrice est en route. Inutile de s’acharner à sauver le monde d’avant, à espérer que les emplois sans valeur ajoutée perdureront. La crise sanitaire a prouvé que l’on pouvait faire sans, tout en dressant les bases d’un système de revenu universel pour ceux qui ne sauront pas prendre le train en marche. Pardon, mais le monde avancera sans eux…


Dites à vos enfants d’oublier les carrières professionnelles classiques et de se tourner d’ores et déjà vers les nouvelles filières : 80% des métiers de 2030 n’existent pas encore et ils n’attendent qu’eux.

En tout cas, moi j’ai envie d’être optimiste…

Bien à vous,

 


Philippe Paris

"Penser sans n'être qu'un penseur"

 

 

 

 

Le saviez-vous ?

On connaîtra tous un jour… l’épreuve d’un démembrement !


Loin d’être une incantation diabolique, cette assertion indique que tôt ou tard, chacun d’entre nous sera confronté à un démembrement de patrimoine.

 

 


 

Le droit de propriété d’un bien (immobilier ou financier) peut se démembrer en deux droits différents : l’usufruit et la nue-propriété.
L’usufruit est le droit d’usage (usus) et de perception des fruits (fructus) : c’est-à-dire vivre dans le bien ou dépenser l’argent, ou encore percevoir les loyers ou les intérêts. La nue-propriété s’analyse comme un droit de propriété décalé dans le temps. Le nu-propriétaire devient pleinement propriétaire lorsque l’usufruit s’éteint, en principe au décès de l’usufruitier.
L’un comme l’autre de ces droits impliquent des obligations civiles concernant la gestion, la préservation ou la disposition du bien et ont une valeur fiscale qui dépend de l’âge de l’usufruitier. Quand il s’agit de céder le bien démembré, le prix de cession est réparti entre nu-propriétaire et usufruitier selon des règles précises.
Dans le cadre de montages patrimoniaux, il est possible de ne céder ou ne donner que l’un des deux droits. Enfin certains biens démembrés, pour lesquels il est impossible d’en conserver la substance afin de restitution lors de l’extinction de l’usufruit – biens dits « consomptibles », par exemple une somme d’argent - font l’objet de ce qu’on appelle un « quasi-usufruit ».
Le démembrement peut être subi au moment d’un décès, par le choix du conjoint survivant de recevoir le patrimoine du défunt en usufruit soit par dévolution légale, soit par donation au dernier vivant. Mais il peut également être choisi lorsque les parents décident de donner un bien - généralement à leurs enfants - tout en s’en réservant l’usufruit. A noter qu’il est aussi possible de donner le seul usufruit.
Le démembrement est régi par le code civil, mais il peut être judicieux, comme souvent en matière de droit civil, de déroger aux règles de base pour faire du sur-mesure, avant même d’aller voir son notaire.
Vous souhaitez en savoir plus sur le formidable outil d’optimisation patrimoniale qu’est le démembrement ? N’hésitez pas à nous contacter…

 

 

 

 

Jours de marchés

 

 

 

Comme il fallait s’y attendre, l’indice CAC 40 a du mal à franchir le niveau supérieur du canal de tendance, qui constitue une résistance majeure tout près des 6.700 points.

 

 

 

 

 

Après avoir échoué à rester au-dessus de ce seuil, l’indice des valeurs françaises aurait pu subir une forte correction, mais force est de constater qu’il résiste. La corrélation avec les autres indices boursiers mondiaux, qui volent de record en record, exerce une poussée inverse.

 

 

 

Du coup la dynamique du CAC 40, contenue entre deux forces, ne profite qu’aux traders qui spéculent tantôt à la hausse, tantôt à la baisse. Ce n’est pas notre métier.

 


Jusqu’à il y a quelques mois, c’était comme par hasard dans ces moments d’incertitude, lorsque les indices hésitent entre franchir une forte résistance ou au contraire rebondir vers le bas, que Donald Trump se fendait d’un tweet ravageur auquel les marchés réagissaient instantanément. De là à en conclure que ces derniers regrettent l’ancien président américain et ses excès, il n’y a qu’un pas…

 


Le fait est que son successeur, Joe Biden, a beaucoup moins d’influence sur les bourses mondiales. Elles sont exclusivement dopées par la double perfusion d’une perspective de croissance mondiale post-covid prometteuse et de la certitude que les banques centrales interviendront encore et toujours si ce n’est pas le cas.

 


Mais gare à l’addiction ! Car n’ont pas disparus d’un claquement de doigts les écueils qui guettent l’économie mondiale au coin de la rue : inflation, augmentation des taux d’intérêt, accroissement des déséquilibres sociaux, dégradation du climat… Le sevrage à la spéculation boursière euphorique serait plus que jamais salutaire…

 


Passez de bonnes vacances, 

 

 


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