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05
Mai
2021
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Taux... ou tard
Madame, Monsieur, chers clients,
Vous entendez souvent la presse évoquer les actions des banques centrales qui fixent les taux d’intérêt directeurs afin d’assurer la stabilité de l’économie. Les observateurs vous expliquent tantôt qu’une hausse des taux serait préjudiciable pour vos investissements, tantôt que ce serait profitable pour votre épargne de proximité. De quoi ne plus rien y comprendre…
Je me propose d’expliquer pourquoi une hausse des taux est inévitable et en quoi elle aura un impact sur vos placements et votre quotidien. Vous saurez tout en 4 minutes de lecture si vous cliquez ici…
Vous avez maintenant compris que la hausse des taux est inéluctable, tôt ou tard. Mais surtout qu’elle aura un impact essentiel sur votre patrimoine : une bonne nouvelle toute relative pour les placements de proximité, mais surtout beaucoup de complications pour l’ensemble de vos investissements, pour lesquels il faudra être plus que jamais sélectif et réactif.
Cela tombe bien : c’est la mission de Phi Patrimoine de vous y aider…
Bien à vous,
Philippe Paris
"Penser sans n'être qu'un penseur"
Le saviez-vous ?
La valorisation du droit d’usufruit… peut se déterminer de deux manières !
SI vous avez été confronté au démembrement d’un bien, que ce soit suite à une donation en nue-propriété ou une succession lorsque le conjoint survivant choisit de récupérer l’usufruit du patrimoine, vous avez déjà eu affaire à l’article 669 du Code Général des Impôts.
C’est ce texte qui donne le barème pour déterminer la valeur de la nue-propriété et de l’usufruit par une fraction de la valeur de la propriété entière, en fonction de l’âge de l’usufruitier. Ce barème est exprimé en multiples de 10% par tranche de 10 ans. Ainsi, on peut y lire que la valeur de l’usufruit est de 30% lorsque l’usufruitier a entre 71 et 80 ans, et la nue-propriété de 70%.
Ajustement séculaire de coefficients qui dataient de 1901, ce barème, en vigueur depuis 2004, n’en reste pas moins critiquable. Comment accepter que la durée d’un usufruit soit la même à 71 et 80 ans alors qu’elle diffère de 10% entre 70 et 71 ans ? En outre, le barème ne fait pas de distinction de sexe pour l’espérance de vie et se base sur un rendement du bien fixé à 3%.
Dans sa grande rigidité, l’administration fiscale impose ce barème pour ses relations avec le particulier. Ainsi les droits de mutations en cas de donation ou de décès doivent être établis selon cet article 669 du CGI.
Mais l’on sait rarement que, dans le cas de la cession d’un bien, il reste possible d’appliquer un calcul plus pertinent pour la répartition du prix entre le nu-propriétaire et l’usufruitier ! Sur le principe de l’actualisation, à partir de l’espérance de vie réelle de l’usufruitier (fonction de l’âge et du sexe) et d’un taux de rendement ajustable, ce calcul permet une évaluation économique plus réaliste.
L’évaluation économique a tendance à améliorer la part du nu-propriétaire : pour un homme usufruitier de 80 ans et une rentabilité de 2,5% par exemple, la valeur de la nue-propriété ressort à plus de 80%, à comparer aux 70% du barème fiscal. Outre une estimation plus juste, c’est un excellent outil d’optimisation de la transmission.
Malheureusement les notaires n’appliquent pas ce barème en général si personne ne leur demande !
Vous avez un projet de cession d’un bien détenu en démembrement et souhaitez un calcul au plus juste des valorisations de nue-propriété et d’usufruit ? N’hésitez pas à nous solliciter…
Jours de marchés
Nous évoquions le mois dernier une envolée potentielle vers les 7.000 points : le tiers du parcours a été accompli depuis. On est maintenant tout près de la limite supérieure du canal de tendance, valorisée à 6.400 points :
Dans l’absolu tout cela va trop vite et ressemble à quelque chose qui gonfle démesurément. Il est encore trop tôt pour parler de bulle mais une véritable correction est nécessaire pour consolider cette hausse.
Ce qui est préoccupant c’est que les marchés montent non pas parce que l’économie va bien, mais parce qu’ils sont convaincus que les gouvernements et les banques centrales soutiendront l’économie « quoi qu’il en coûte » et que toutes les liquidités injectées dans le système leur profiteront au final. Les banques se gavent et les résultats des entreprises sont prometteurs. Plus ça va mal… plus ça va bien et plus les marchés sont euphoriques !
Ajoutons à cela une nouvelle génération de particuliers qui a découvert la bourse en 2020 : près d’un tiers des spéculateurs de ces derniers mois ne s’y intéressaient pas auparavant. Beaucoup de jeunes parient sur les actions comme ils le faisaient sur les évènements sportifs avant la pandémie. D’une culture de marchés inexistante, ils ont une influence déstabilisante sur les cours.
Habitué à suivre les analyses techniques de professionnels, je ne les ai jamais vus se tromper aussi souvent. L’évolution actuelle des marchés n’a rien de rationnel et déjoue les codes usuels. J’ai déjà eu l’occasion de formuler mon souhait de voir se déconnecter la spéculation boursière du besoin impérieux de financement des entreprises : cela devient vital…
Comme les bourses ne cessent de monter depuis mars 2020, les nouveaux intervenants ont l’impression d’avoir trouvé avec les plateformes de trading un jeu financier où l’on gagne toujours. Une sorte de grand casino où ils auraient trouvé la martingale.
Mais les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Cruelle sera la désillusion pour ces boursicoteurs lorsque le vent va tourner. Avec le risque d’une réelle panique et des ventes à tout prix chez ceux qui n’ont pas l’habitude du système.
On pourrait presque entrevoir ce qui va se passer sur les prochains mois. Un début de mois de mai qui va continuer à voir les indices tutoyer les sommets, de concert avec des résultats d’entreprises euphoriques et de nouveaux arrivants en bourse pour prendre le train en marche. Puis un été désenchanté...
Vous allez lire ce mois-ci partout dans la presse spécialisée le dicton : « Sell in may and go away ! ». Les résultats des entreprises sont passés, les gérants de fonds ont explosé en 5 mois leur objectif annuel : il est temps de souffler. Les actions deviennent moins intéressantes. Pschitt... La bulle se dégonfle, les petits porteurs d’actions paniquent et vendent à tour de bras.
C’est ensuite à la rentrée de septembre que les marchés financiers reprendront un comportement normalisé. Il suffit juste d’espérer que les vaccins auront fait leur effet d’ici là et que la pandémie cessera également de les chambouler.
Croisons les doigts…
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