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04
Novembre
2020
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Rechute La chronique du jour devait être consacrée à un tout autre sujet. Mais, après réflexion, il eut été saugrenu d’ignorer le « reconfinement » qui est entré en vigueur ce 30 octobre. Le sujet du mois attendra… N’étant pas disponible sur le moment pour écouter mercredi dernier l’allocation d’Emmanuel Macron, c’est dans l’heure qui a suivi que j’ai pris connaissance des mesures en zappant sur les chaînes d’information continue. Que cela fut navrant. Entre têtes d’enterrement des journalistes, discours alarmistes des intervenants et sous-titres catastrophistes, on aurait voulu instaurer un climat anxiogène qu’on ne s’y serait pas pris autrement. Et depuis, chacun d’entre nous est effectivement anxieux. Anxiété sanitaire pour ceux qui ont peur de la maladie et de ses conséquences, anxiété économique pour ceux qui craignent pour la continuité de leur activité professionnelle, anxiété sociale de ceux qui sont convaincus que l’on bafoue le principe même de liberté. Il est frappant de constater que ces trois plans sont le plus souvent exclusifs, s’accompagnent de colère et créent des clivages. On serait malade à cause de ceux qui continuent sans précaution leurs activités sociales ; l’arrêt de l’économie finirait par générer plus de décès que le virus lui-même ; et la privation de liberté ne se justifierait par aucune urgence sanitaire ni économique. Sans doute que tout le monde a un peu raison… mais aussi un peu tort. En regardant autour de soi, il y a toujours quelqu’un qui a plus de raisons de déplorer la situation. Prenons un peu de recul et cessons de nous laisser influencer par les journalistes, experts, lanceurs d’alerte et voyants de tous poils qui décrivent, analysent et décortiquent avec exubérance sans véritablement proposer de solutions. Ceux qui souhaitent continuer à baigner dans ce marasme anxiogène ont l’embarras du choix avec toutes les sources d’informations ou de rumeurs qui existent pour nourrir leur angoisse. Pour ma part, sans être naïf ni aveugle, je vais m’efforcer dans les temps à venir de garder un cap positif et ne regarder que vers le futur. Les vaccins et l’intelligence de l’être humain finiront par maîtriser le virus ou nous permettre de cohabiter avec lui ; le monde débouchera in fine sur une économie plus saine et durable ; et l’on pourra à nouveau sortir et jouir de libertés que bien d’autres pays nous envient. Comme l’a dit Confucius : « Notre plus grande gloire n'est point de tomber, mais de savoir nous relever chaque fois que nous tombons ». Bien à vous, Jìng zhù, Philippe Paris "Penser sans n'être qu'un penseur"
Madame, Monsieur, chers clients,
Le saviez-vous ?
Depuis 2020, la première tranche d’impôt sur le revenu… est à 11 % !
L’information s’est trouvée écrasée par l’actualité pléthorique depuis le début de l’année mais 2020 a vu la réforme de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu, qui est passée de 14% à 11%. Cette baisse concerne la plage de revenu comprise entre 10.064 € et 25.569 € par part fiscale. La tranche à 30% couvre maintenant le revenu de 25.570 € à 73.369 € et a été légèrement abaissée par rapport à l’année précédente.
Conséquence immédiate : les revenus imposables ne dépassant pas 74.500 € par part fiscale ont été moins taxés que l’année précédente. Le gain est très exactement de 126 € pour ceux qui déclarent entre 28.000 € et 74.500 €, un peu plus conséquent en dessous de 28.000 € pour dépasser 450 € pour ceux qui déclarent entre 24.000 € et 26.000 € par an. C’est donc à ceux dont le salaire mensuel tourne autour de 2.000 €, soit le salaire mensuel moyen en France, que s’est adressée en priorité la mesure.
Dans la foulée du mouvement des gilets jaunes, clairement, la mesure avait une visée populaire. Il est étonnant que le gouvernement n’ait pas communiqué de manière plus virulente sur ce qui ressemble à un cadeau fait à la majorité des contribuables. Il est vrai que la pression fiscale a atteint par ailleurs des sommets confiscatoires et étouffants ; le geste peut donc passer pour une simple mesure compensatoire.
Cela contrebalance par exemple le poids de l’augmentation de la CSG-CRDS sur certaines retraites. Et permet aux retraités une meilleure efficience de leurs revenus complémentaires, par exemple immobiliers, un tout petit peu moins ponctionnés qu’auparavant par le jeu de la compression des tranches d’imposition.
Rappelons à ce propos qu’il ne faut pas confondre le « taux marginal d’imposition », qui concerne le seuil d’imposition supérieur de vos revenus, appliqué par exemple sur les revenus complémentaires, et le « taux moyen d’imposition », qui figure sur vos avis d’imposition et détermine le taux de prélèvement à la source, lui-même calculé sur d’autres bases.
Si vous voulez faire un point sur votre situation fiscale, contactez-nous…
Jours de marchés
Les marchés ont horreur de l’incertitude : leur principe est de toujours anticiper.
Contrairement à ce que l’on a tendance à croire, ils ne traduisent pas une situation prospère ou au contraire négative, mais les perspectives d’évolution de la situation présente. Quand l’activité économique va bien, les actions sont hautes parce que les investisseurs avisés les ont achetées avant qu’elles ne montent et les revendent à ceux qui prennent le train en marche. Et au contraire quand elles sont dévalorisées, c’est parce qu’elles ont été vendues au préalable par anticipation de la dégradation.
Et force est de constater qu’en ce début novembre l’incertitude domine partout dans le monde : sur la durée de la crise sanitaire, sur la valdiation des résultats des élections américaines, sur l’efficacité de la relance américaine, sur la vigueur de la croissance chinoise, sur les conditions du Brexit ou encore sur le devenir des réformes envisagées en France.
Du coup, le CAC 40 est dans une tendance négative, comme le montre le graphe suivant :
La tendance baissière subodorée le mois dernier s’est concrétisée de manière plus ample que l’on pouvait le penser. Si le bas du canal de tendance n’est pas encore précisément matérialisé, le haut marque une résistance qui sera difficile à franchir dans les mois à venir et risque de freiner les haussiers à chaque fois qu’elle sera approchée.
Il est toutefois notable que l’on a atteint des objectifs graphiques à la baisse qui sont maintenant dernière nous (par exemple le gap figuré en bleu qui a été comblé et auquel a succédé un vigoureux rebond) et pourraient préparer à une hausse durable… lorsque les incertitudes évoquées plus hauts seront atténuées. Vivement dans quelques mois !
Je vous souhaite un mois de novembre le moins confiné possible…
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