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03

Juin

2022

Et maintenant ?

Madame, Monsieur, chers clients,

Vraisemblablement, nous sommes en train de sortir de cette crise sanitaire. Du coup certains pensent que les mesures imposées ont été excessives, écornant les principes de liberté. D’autres au contraire restent persuadés que nous avons frôlé la catastrophe et ne digèrent pas que nous n’ayons pas disposé de suffisamment de masques ou de tests chez nous, ou d’appareils respiratoires dans d’autres pays.

Il est frappant de constater que chacun a besoin d’exprimer son ressenti et de désigner des boucs émissaires. Les psychanalystes expliquent qu’il est habituel, après un tel traumatisme, de stigmatiser ceux que l’on pense être responsables ou fautifs.

On critique les inconscients qui ne portent pas de masque ou les jeunes qui se réunissent en faisant fi de la distanciation sociale. On reproche au gouvernement français de ne pas avoir été à la hauteur et de s’être contredit en permanence. On peste contre les médecins et les experts, qui n’ont jamais été d’accord sur les conditions et l’évolution de l’épidémie.

Partout dans le monde s’exprime cette contestation, autant motivée par la colère que par l’incertitude de ceux sur qui elle doit être dirigée. Même les présidents des deux nations les plus puissantes de la planète, Donald Trump et Xi Jinping, ont passé leur temps à se rejeter la responsabilité de l’origine du virus.

Les chloroquinistes dénoncent le lobby des labos. Les conformistes s’emploient à éradiquer la chloroquine avec plus de virulence que le virus lui-même. Du coup les médecins des plateaux TV passent leur temps à s’écharper à distances par caméras interposées.

Certains philosophes vous expliquent que rien ne changera, d’autres au contraire que l’on va connaitre un monde meilleur, plus respectueux de l’environnement. Tantôt les économistes vous expliquent que l’activité va repartir avec vigueur, tantôt que le plus dur de la crise est devant nous. Des lanceurs d’alerte crient au complot généralisé, ou pensent que la crise sanitaire n’est qu’un voile pour masquer la réalité d’un monde capitalistique en train de s’effondrer...

Je ne m’aventurerai pas à prendre parti. Mais force est de constater que toutes ces polémiques ont un point commun : les fautifs et coupables sont désignés par des « on » et des « ils » derrière lesquels bien peu mettent une identité.

Et si nous cessions de nous perdre en conjectures futiles ? Et si nous arrêtions de nous livrer naïvement à des réactions convenues pour nous poser la vraie question : Qui ?

Juin est depuis plus de 50 ans le mois où se trame le devenir des sociétés occidentales. Sans nul doute, « ils » en sont déjà à l’étape suivante…

Portez-vous bien et profitez du renouveau de liberté que vous permet l’été qui commence !

 

Jìng zhù,

Philippe Paris

 

"Penser sans n'être qu'un penseur"

 

 


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