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04

Décembre

2019

Des chiffres et des lettres

La crise ? Quelle crise ?


Madame, Monsieur, chers clients,

Crise des chocs pétroliers, crise du système monétaire européen, crise mexicaine, asiatique, russe ou argentine, crise de la bulle technologique, crise turque, espagnole, grecque ou portugaise, crise des subprimes, crise financière : j’ai pour ma part la sensation que depuis que je suis né, le monde est en permanence en crise économique et financière.

D’aucuns annoncent une crise imminente encore plus virulente. Toutefois, historiquement, les crises sont toujours le résultat d’excès : soit de bulles, soit de dettes. Est-on aujourd’hui en situation d’excès des marchés ou de la dette ?

La question n’est probablement pas tant de se demander quand viendra la crise, mais d’où elle viendra. Et la réponse s’appuie sur le spectre de cette remontée des taux que les banques centrales ne cessent de repousser. La situation d’incertitude peut donc durer. Faut-il pour autant vivre avec la crainte que demain tout parte à vau l’eau ?

Allez, puisqu’il est de bon ton de stimuler le ressenti des gens avec des perspectives de crise, je vais y aller aussi de mon écot : allez voir une bonne comédie ou un grand humoriste et payez-vous une bonne crise… de fou rire.


Philippe Paris

 

"Penser sans n'être qu'un penseur"

 

 

 

 

Le saviez-vous ? 

 


Les revenus d’une location meublée… ne sont pas imposés comme des revenus fonciers.

 

Beaucoup de contribuables font l’erreur de déclarer les revenus de leur location meublée dans la rubrique des revenus fonciers, comme s’il s’agissait d’une location nue.

 

Or la location meublée est une activité commerciale et les revenus sont imposables dans la catégorie des BIC (bénéfices industriels et commerciaux). Peu importe que le logement soit loué à titre de résidence principale ou secondaire (locations saisonnières, location de gîtes ruraux, de chambres d'hôtes…) et quelle que soit la durée de location dans l’année.

 

Entre autre, la tenue d’une comptabilité est obligatoire et il faut être immatriculé avec un numéro SIRET. De fait, en pratiquant l’activité de loueur en meublé, vous gérez une entreprise.

 

Alors que la location nue classique est de plus en plus fiscalisée, nombre de contribuables ont tendance à se porter vers la location meublée, qui offre assurément plus de rentabilité, mais aussi bien plus de contraintes.

 

Mais contrairement à une idée répandue, on ne passe du nu au meublé sans formalité. Il convient de s’assurer le cas échéant que le règlement de copropriété ne l’interdit pas, mais surtout, dans les grandes villes, l’autorisation de la mairie est indispensable… et de moins en moins accordée.

 

Enfin, il n’est pas question de gérer une location meublée à travers une société civile immobilière (SCI) fiscalisée à l’impôt sur le revenu. Les redressements sont nombreux sur ce point et coûtent très chers. La solution est de passer sous statut de SARL (société à responsabilité limitée) ou, à la rigueur, de SCI soumise à l’impôt sur les sociétés.

 

N’hésitez pas à nous contacter pour optimiser la gestion et la transmission de votre location meublée.

 

Jours de marchés

 

Le mois d’octobre, traditionnellement défavorable aux marchés financiers, a été à la fois très déroutant et très intéressant :

 

 

 

 

Durant les trois premières semaines, les marchés ont continué à suivre leur train-train bisannuel. Ainsi le CAC 40 s’est rapproché à plusieurs reprises de la limite supérieure de son canal de tendance. Mais les baissiers veillent au grain et profitent de la moindre annonce pour attaquer le CAC 40 lorsqu’il s’aventure à déborder la résistance.

 

Résultat : grosse dégringolade début octobre devant des indicateurs économiques américains jugés très décevant. Puis belle reprise lorsque les USA annoncent 10 jours plus tard des négociations de « haut niveau » avec la Chine. Quelques rumeurs d’accord sur le Brexit pour revenir sur les plus hauts. Puis encore des indicateurs préoccupants pour retenir la courbe.

 

En fait les marchés se nourrissent d’informations ponctuelles, sans véritablement se soucier de la santé des entreprises. Le plus frappant, c’est que c’est toujours une rumeur qui domine les autres et qui influence les marchés.

 Avez-vous remarqué par exemple que depuis que le Brexit occupe les esprits et conditionne la valeur du CAC 40 jour après jour, on ne constate plus de tweet dévastateur ou euphoriques venus d’outre-Atlantique ?

 

Et comme depuis quelques jours, annonces sur le Brexit comme tweets économiques se sont estompés, les haussiers ont pris de la vigueur. Le CAC 40 est à ses plus hauts depuis 12 ans et la courbe tente une percée. La configuration ressemble fort à celle mai 2018, qui avait précédé une chute de 20% en 7 mois.

 

L’histoire se répétera-t-elle et les marchés vont-ils à nouveau dégringoler, ou la tendance, portée par le vigoureux canal haussier de 2019, va-t-elle permettre d’atteindre des sommets inexplorés depuis longtemps ?

 

D’un côté la crainte d’une récession économique qui pourrait nuire aux marchés, de l’autre une configuration chartiste dégagée qui incite certains observateurs à commencer à parler de « bull market », c’est-à-dire de marché durablement haussier. Ce dilemme illustre toute la difficulté de l’analyse financière…

 

Face à tant d’incertitude, il me semble inconcevable de prendre des risques sur vos allocations d’actifs. Mais je sais que certains d’entre vous sont d’un autre avis.

 

N’hésitez pas à me contacter si tel est le cas…

 

Bien à vous,

 


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