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Octobre
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La crise ? Quelle crise ? Selon le dernier baromètre publié par BNP Paribas Cardif, 68% des Français ont déjà entendu parler des conseillers en gestion de patrimoine, bien que seuls 6% d’entre eux soient clients. Sans doute qu’ils les assimilent à leurs conseillers bancaires habituels ou pensent à tort qu’ils ne s’adressent qu’aux particuliers les plus fortunés. Une petite vidéo proposée par la CNCGP (Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine) présente en une minute l’activité du CGP : Avec la lettre « I » pour Indépendant accolée à l’origine, le CGPI est né de la conviction des professionnels de la nécessité de proposer une alternative impartiale à l’offre traditionnelle des grands groupes financiers. Si la réglementation européenne (MIF 2) leur a imposé de supprimer le « I » dès lors qu’une partie de leur rémunération provient des commissions qu’ils perçoivent de leurs fournisseurs (assureurs, sociétés de gestion, promoteurs immobiliers…), ils inscrivent néanmoins leur métier dans une logique d’indépendance, de déontologie, de responsabilité et de professionnalisme, toujours dans le respect des intérêts du client. Tenu à suivre chaque année des heures de formation et à une rigueur absolue dans ses préconisations, nul doute que le conseiller en gestion de patrimoine va progressivement devenir votre interlocuteur référent. Considéré dès lors au même titre que le notaire, l’avocat ou l’expert-comptable, il sera naturel de lui verser des honoraires en contrepartie de son expertise. Phi Patrimoine s’emploie au quotidien à être le référent de votre patrimoine… "Penser sans n'être qu'un penseur"
Madame, Monsieur, chers clients,
Philippe Paris
Le saviez-vous ?
Quand la bourse baisse… il est possible de s’enrichir !
Alors que l’on pense intuitivement que les marchés boursiers ne rapportent que lorsque les cours sont en hausse, différents outils permettent de spéculer à la baisse. Ainsi le Service à Règlement Différé (SRD) permet de passer des ordres à découvert : les ventes et achats sont liquidés en fin de mois, au cours du jour de l’opération. En vendant une action avant même de l’avoir achetée, vous réalisez une plus-value si le cours baisse entre temps.
Sont aussi négociables des contrats à terme ou encore des contrats d’option d’achat (call) ou de vente (put) : un acheteur et un vendeur conviennent d’un prix ferme pour un actif donné à une certaine échéance. Si l’actif a baissé d’ici là, celui qui a choisi de le vendre bénéficie d’une plus-value de revente automatique, d’autant plus qu’il peut acheter à découvert comme sur le SRD.
L’ordre à découvert ne nécessite que le paiement d’un dépôt de garantie et permet un important effet de levier. D’où son succès chez les traders.
Pour rendre ces stratégies plus accessibles se sont développés depuis les années 2000 les trackers (ou ETF pour Exchanged Traded Funds), qui permettent au jour le jour de jouer un indice ou un marché à la hausse… comme à la baisse (ETF short ou bear).
Ces outils, en évoluant à l’inverse des marchés, peuvent constituer d’excellents instruments de couverture de portefeuille, mais, souvent utilisés comme levier de spéculation, ils sont extrêmement risqués pour le commun des boursicoteurs.
Si on parle de « jouer » en bourse, ce n’est pas anodin : quand vous pariez sur l’évolution des marchés dans un sens, c’est qu’il y a quelqu’un en face qui fait le pari inverse. Quand vous jugez qu’il est temps de vendre une action, c’est que quelqu’un pense au contraire qu’il faut acheter, et vice versa…
Jours de marchés
Depuis plus d’un an que j’ai commencé cette rubrique, j’ai l’impression de me répéter. L’indice CAC 40 semble bloqué dans un large canal de tendance borné entre 5.100 et 5.600 points. C’est le cas depuis maintenant quasiment deux ans.
On en viendrait presque à se réjouir de constats épisodiques : des bornes qui bougent un peu et deviennent 5.200 et 5.700 compte tenu de l’inclinaison du canal, ou encore une oscillation extrême de la courbe à l’hiver 2018-2019, qui a au moins eu le mérite de nous apporter un peu de grain à moudre.
Les prémices d’un optimisme boursier ont pourtant prévalu en milieu de mois : annonces accommodantes des banques centrales, accalmie dans le conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis, revers parlementaire de Boris Johnson dans ses velléités d’un Brexit sans accord, gouvernement de coalition italien moins anti-européen. Tout ce qui inquiétait les marchés quelques semaines auparavant prenait soudain une tournure encourageante… pile poil au moment où l’indice flirtait avec ses résistances, situation sensible où l’intervention des opérateurs peut changer le cours des choses. Avec une telle conjonction d’évènements favorables, une belle envolée du CAC 40 prenait tournure…
C’est précisément à ce moment-là, le 14 septembre, que des drones ont frappé des sites pétroliers en Arabie Saoudite, faisant craindre le pire aux observateurs. Certains journaux aussi sérieux que les Echos n’ont pas hésité à parler sur le moment de « choc pétrolier ».
Une semaine plus tard : bis repetita. L’indice revient sur ses sommets et… c’est le moment que choisissent les démocrates américains pour lancer une procédure de destitution de Donald Trump, jetant un gros trouble sur les marchés.
Je ne suis pas partisan de la théorie du complot, mais mon esprit rationnel m’empêche tout autant de croire qu’un alignement de planètes soit monnaie courante. Il y a des évènements politico-économiques qui, à la lumière des instants où ils se produisent, posent question. Tout se passe comme si de grands stratèges se défiaient sur un échiquier géant…
Mais revenons à nos moutons. Terme tout autant approprié que « marchés » tant ces derniers contribuent à nous endormir. A l’entame du dernier trimestre de 2019, le cauchemar boursier promis n’a pas eu lieu. Au contraire celui qui a investi sur les actions début 2019 doit se pincer pour se convaincre qu’il ne rêve pas : au 30 octobre, la performance du CAC 40 depuis le 1er janvier est de +20% ! Deux fois seulement il a fait mieux en performance annuelle depuis le début de ce millénaire...
J’avoue humblement que je ne m’attendais pas plus que les analystes professionnels à un tel scénario et que mes allocations sont restées pauvres en supports actions. Tout en restant conforté par le constat que les fonds alternatifs, prépondérants dans vos portefeuilles, ont su capter une partie de cette hausse et devraient moins subir en cas de retournement des marchés.
Qu’envisager maintenant pour cette fin d’année ? Bien malin – ou plutôt bien téméraire – celui qui s’aventure à un pronostic, tant les marchés sont sensibles aux frasques des dirigeants de ce monde et à leur suffisance. Une forte correction n’est d’ailleurs pas à exclure. Gardons notre ligne de conduite : diversification et décorrélation. Et on devrait s’en sortir du mieux possible…
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