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04
Octobre
2019
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La crise ? Quelle crise ? Force est de constater que les taux directeurs semblent s’installer durablement en territoire négatif. Depuis la mi-juillet, l’OAT 10 ans, référence des taux d’emprunt d’Etat et archétype des placements sans risque, est en effet descendue sous la barre des 0%, pour ne plus la repasser depuis. Le fantasme des taux négatifs stimule une certaine presse, qui commence même à évoquer la possibilité pour les particuliers d’emprunter bientôt à taux négatif : en demandant à votre banque 100.000 €, non seulement vous n’auriez pas d’intérêts à verser, mais de surcroît vous n’auriez à rembourser que 99.700 € (pour par exemple un taux d’emprunt à -0,3%). C’est oublier un peu vite que la loi française interdit pour une banque de prêter à perte… Coincés entre des taux durablement bas, voire négatifs, qui traduisent une conjoncture économique morose et la perspective à terme d’une remontée violente qui déclencherait très probablement un krach financier, les épargnants et investisseurs vont souffrir de désillusions s’ils ne s’adaptent pas. Il est urgent de raisonner autrement et de choisir son avenir patrimonial avec circonspection. C’est le challenge que Phi Patrimoine vous propose en vous accompagnant si tel est votre souhait… "Penser sans n'être qu'un penseur"
Madame, Monsieur, chers clients,
Philippe Paris
Le saviez-vous ?
Les conventions types que l’on trouve sur Internet… sont souvent pernicieuses.
On trouve sur le Web de multiples modèles types de conventions civiles : statuts de SCI ou de SARL, convention de PACS, testament, donation au dernier vivant… Le principe est de promettre au particulier de faire des économies en évitant de passer par la case notaire ou conseiller juridique.
Oui mais voilà, à vouloir s’appliquer au plus grand nombre, ces modèles se contentent la plupart du temps de reprendre les dispositions essentielles du Code Civil. Dispositions qui en l’espèce seraient appliquées à défaut de convention. L’utilité s’en trouve donc très limitée…
L’intérêt principal d’une convention est précisément de pouvoir déroger aux règles civiles. Et donc de faire du sur-mesure. Fi donc des modèles types, qui peuvent même parfois s’avérer à l’inverse de ce que vous souhaitez : le low cost n’a pas sa place dans la gestion de patrimoine.
Ne faut-il pas mieux payer des honoraires pour la rédaction d’un contrat qui répondra précisément à vos attentes ? Le notaire et l’avocat sont là pour vous apporter ce service sur-mesure. En principe…
Certains professionnels du droit, sans doute débordés par leurs tâches quotidiennes, à défaut de prôner le modèle type, ont tendance à lui substituer le principe du « copier-coller » en répliquant des contrats d’un client à l’autre, avec parfois des oublis assez cocasses au moment d’actualiser les données sur le document copié.
Pourquoi ne pas vous faire assister par un conseiller en gestion de patrimoine qui, en général formé sur la dialectique des conventions civiles, saura préparer avec vous la demande à soumettre ensuite à votre notaire ou à votre avocat ?…
Jours de marchés
Si vous avez lu la chronique du mois dernier, vous aurez constaté que mon interrogation a trouvé une réponse dès le 31 juillet : sous l’influence conjuguée d’une baisse de taux jugée trop timide et d’un regain de tension sino-américain, le CAC a perdu près de 10% en 15 jours, cassant son canal de tendance depuis le début de l’année :
Puis l’administration américaine a repris la main dès le 05/08 et il aura suffi d’un tweet rassurant de Donald Trump pour stopper la chute. Depuis les marchés n’ont cessé d’osciller dans un sens ou dans l’autre selon les déclarations d’un président américain qui sait souffler le chaud et le froid à dessein.
Lorsqu’il accuse la Chine d’entraver l’économie américaine, ou qu’il fustige la France dans sa décision de taxer les GAFA, la réaction des marchés est immédiate. Mais la bourse américaine s’en sort toujours un peu mieux que les autres : ce sont ces mêmes GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), devenus incontournables dans l’économie moderne, qui contribuent à l’avancée du Dow Jones depuis le début de l’année.
Ce Donald Trump est décidément très fort. Au-delà de l’image du personnage stupide, grossier, menteur, raciste et sexiste qu’il montre tous les jours, c’est lui qui, d’un claquement de doigts (le plus souvent sur un clavier, connecté à Twitter), décide du devenir des marchés financiers. Son obsession de ne pas être « le président américain qui verra la Chine passer devant les USA » booste le marché américain au détriment des autres places mondiales.
Le 14 août dernier, il s’est plaint qu’être président lui coûtait une fortune. Quelle blague ! Ne doutons pas un instant qu’il soit entouré de conseillers financiers avisés : il est sans doute la seule personne de ce monde qui peut à volonté faire bouger les marchés financiers dans un sens ou dans l’autre ! Le rêve pour toute personne qui s’est un jour aventurée dans les méandres de la bourse.
Quoi qu’il en soit, le CAC 40 connait depuis une volatilité démesurée : sa variation quotidienne atteint régulièrement les 1 ou 2% à la hausse comme à la baisse. Pendant que le commun des épargnants peste contre des placements qui ne rapportent plus, celui qui sait être haussier ou baissier avec opportunité s’enrichit tous les jours.
Vous le savez maintenant : tout cela est signe d’une situation sans tendance, avec un indice coincé depuis 2 ans entre 5.100 et 5.600 points… à l’exception de l’épisode violement baissier de fin 2018 qui a fait craindre le pire tant les intervenants sont fébriles, mais qui a été tout aussi rapidement effacé.
A l’heure où j’écris ces lignes, le CAC tente avec difficulté de réintégrer son canal de tendance de l’année 2019, ce qui permettrait d’apporter un regain de sérénité aux marchés. Mais pour combien de temps ? A quand le véritable évènement macro-économique qui relèguera au placard les frasques de Donald Trump ? Personne ne le sait.
Pourtant, cela n’empêche pas les prévisionnistes de tous bords de s’avancer sur le sujet. Tous prédisaient une année 2019 entièrement noire. On vient de passer les deux-tiers de l’année et il n’en a rien été jusqu’à présent. Au contraire, les indices ont battu des records. Les mêmes analystes craignent maintenant une dernière partie d’année baissière, voire catastrophique.
Dans notre société, résolument orientée vers l’avenir et qui avance sans se retourner, on prône les prévisions et anticipations de toutes sortes. Et les décisions stratégiques sont prises en fonction. Peut-être serait-il bon de s’arrêter de temps en temps et de constater l’infinie différence qu’il y a entre les prévisions effectuées et la réalité constatée. Curieusement, cela n’est pas dans les habitudes de nos sociétés. C’est dommage…
Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente rentrée !
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