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01

Mai

2024

Bull ou bulle ?

S’ils ont marqué une pause à la mi-avril, les principaux indices boursiers de la planète connaissent depuis 6 mois une hausse vertigineuse. Entre espoir d’une longue période fructueuse et crainte d’un retournement tout aussi violent, la question se pose de la solidité de cette hausse.

De novembre 2023 à avril 2024, l’indice des 40 plus grandes valeurs françaises, le CAC 40, a ainsi progressé de 20%, le DAX allemand de 22%, le Dow Jones américain de 24% et le Nasdaq des valeurs technologiques, véritable locomotive pour les marchés actions, de 29%.

C’est ce qu’on appelle un marché haussier, « bull market » en anglais, par analogie avec le taureau (bull), qui porte ses assauts de bas en haut, et par opposition au « bear market » en référence à l’ours (bear), qui attaque ses adversaires de haut en bas.

Dans un marché haussier, la confiance des investisseurs est élevée, ce qui se traduit par un volume de transactions important et une augmentation générale de la valeur des actifs. Et plusieurs facteurs militent pour un bull market durable.

AInsi nombre d’observateurs s’entendent sur la proximité d’une longue période de croissance qui se met peu à peu en place : les intervenants se positionnent donc en ce sens. Les algorithmes de trading détectent ces signaux positifs et les amplifient. La peur de rater le train en marche fait le reste en incitant les investisseurs à acheter les actions coûte que coûte.

En outre, un nouveau phénomène émerge depuis le Covid : grâce aux plateformes dédiées, de multiples petits traders opèrent manuellement, essentiellement chez les jeunes, qui font du trading en ligne comme ils parient sur les sites de jeux. Sans doute que leur inexpérience les laisse penser qu’on ne peut gagner que lorsque les marchés montent : ils spéculent à la hausse et accentuent le mouvement. On le constate sur les actions, sur l’or ou sur le bitcoin par exemple.

Quand il n’y a pas de fondement rationnel à la hausse, tous ces éléments participent de marchés qui gonflent continuellement. Mais, telles d’immenses mais fragiles bulles, sous la pression interne ou au contact d’un obstacle imprévu, le risque est réel de les voir éclater. Les krachs de 2001, 2008 et 2020 sont là pour nous le rappeler.

N’oublions pas qu’il est aussi possible de spéculer à la baisse, ce que seuls les traders professionnels savent faire. Bull ou bulle ? Bien malin celui qui peut le dire aujourd’hui…

Bien à vous,


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