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Novembre
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Au moment où j’écris ces lignes, le suspense est à son comble : le budget 2026 de la France est en discussion à l’Assemblée nationale, avec un examen en première lecture déjà bien avancé. Les députés ont adopté certains amendements, notamment sur la fiscalité des grandes entreprises et des revenus du capital, mais d’autres mesures restent contestées.
Le vote solennel est prévu le 4 novembre 2025 et la dead line constitutionnelle pour un budget complet reste le 31 décembre 2025. Le 4 novembre… c’était hier mardi. Alors ? Voté ou pas ? Assurément vous le savez maintenant.
S’il a été voté, c’est un soulagement, même si certains aménagements probablement faits à la hâte et des imperfections subsistent. Le texte reste fragile et les débats ont révélé les tensions autour de la fiscalité, avec plusieurs mesures qui devront être précisées ou ajustées. Mais au moins, le flux financier du pays est rétabli : les dépenses publiques peuvent être financées, les politiques sociales poursuivies, et les ménages peuvent respirer.
Si tel n’a pas été le cas, cela va être compliqué, car devait s’ouvrir hier en parallèle l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui comprend le sujet très sensible de la suspension de la réforme des retraites et sera voté dans une semaine. Autant dire que le télescopage des deux lois, puis leur examen en seconde main par le Sénat - qui ne manquera pas de retoquer certains points - n’augure rien de bon.
Rappelons que si le budget n’est pas adopté le 31 décembre, l’État sera obligé de fonctionner sur des mesures provisoires basées sur le budget précédent, lui-même déjà tronqué : aucune nouvelle mesure fiscale, des dépenses publiques entravée et la plus grande incertitude pour les collectivités, les entreprises et les ménages.
Allez, soyons optimistes et convaincus qu’hier enfin, les députés ont plus pensé à leur pays qu’aux prochaines élections…
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