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01

Avril

2020

Quand les taux d’intérêt montent…

Quand les taux d’intérêt montent… les obligations se déprécient !

Une obligation est un titre de créance que vous détenez envers un état ou une entreprise qui a souhaité emprunter de l’argent sur les marchés. En contrepartie de votre prêt, vous recevez une rémunération sous forme d’un intérêt fixe annuel (le coupon) puis, au terme prévu, le montant de l’obligation vous est remboursé.

Il faut bien comprendre deux principes essentiels : le taux du coupon s’effectue selon les taux directeurs des banques centrales, et les obligations sont négociables, c’est-à-dire cessibles entre individus.

Imaginons un système virtuel où les taux seraient à 1% et toutes les obligations émises à ce taux de rémunération de 1%. Ainsi, en investissant 100.000 € en obligations, vous recevriez un coupon annuel de 1.000 €.

Supposons maintenant que pour une raison quelconque il soit décidé que les taux passent à 2%, c’est à dire que de nouvelles obligations soient émises qui vous proposent un coupon de 2.000 € pour 100.000 € investi. Mais qu’en même temps, Monsieur Dupont, détenteur d’anciennes obligations à 1%, ait besoin de liquidités et souhaite vendre ses propres titres. Ou investiriez-vous vos 100.000 € ? Dans les nouvelles obligations qui vous rapportent 2.000 € ou en acquérant les titres de Monsieur Dupont, qui ne vous rapporteraient que 1.000 € ?

De fait, la loi de l’offre et de la demande va réguler le marché : Monsieur Dupont va devoir baisser la valeur de ses obligations pour que le coupon qu’elles rapportent soit attractif. Et si vous faites un rapide calcul, vous vous rendrez compte qu’il faudra qu’il baisse la valeur à 50.000 € pour que les 1.000 € de coupon représentent le même rendement que les nouvelles obligations à 2%. Doubler le taux de rendement revient à diviser par deux la valeur des anciennes obligations.

Bien entendu c’est en réalité bien plus complexe et il faut tenir compte d’autres paramètres (échéance de l’obligation, qualité de l’émetteur, etc). Mais, pour faire simple, à un instant t, toutes les obligations offrent un taux « actuariel » qui tend vers les taux directeurs déterminés par les banques centrales. Quand il est décidé une hausse de ces derniers, la valorisation des obligations baisse mécaniquement.

Les obligations sont aujourd’hui considérées comme le support approprié des placements « sans risque ». Mais on oublie qu’il n’y a pas eu de hausse de taux depuis 30 ans. Et ce sont généralement les grands chocs économiques qui bouleversent la courbe des taux.


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