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07

Mai

2020

Retour vers le futur 2

Retour vers le futur 2
 


Madame, Monsieur, chers clients,


 

Tout le monde s’accorde à penser qu’il y aura un avant et un après Covid-19. La crise sanitaire et le confinement sont vus comme une parenthèse qui débouchera sur un « monde d’après » quand elle se refermera.

 

Mais n’est-on pas déjà entré dans un monde nouveau ? Plusieurs d’entre vous se sont rappelés de l’édito de début janvier « Retour vers le futur » où j’essayais de tracer les bases d’un changement de cycle en me basant sur les périodes passées similaires. Je vous suggère d’y jeter à nouveau un œil : Retour vers le futur - Edito du 2 janvier 2020.

 

Avouez que cela pend un éclairage édifiant avec le Covid-19 ! La période actuelle met en exergue tous les ingrédients qui constituent la base d’un nouveau cycle économique : désastre planétaire, changement profond des habitudes de production et de consommation, émergence des sociétés de la nouvelle technologie, tergiversations des classes politiques… Même la remise en cause des libertés et la montée en puissance de la Chine sont évoquées dans l’édito.

 

Difficile d’être catégorique, mais si nous sommes comme je le pense au début d’un nouveau cycle économique, j’y vois deux conséquences : une bonne et une mauvaise. La mauvaise, c’est que nous entrons dans une crise très compliquée, qui va faire des dégâts sur la durée (disparition d’emplois, chômage, faillites…). Même si l’ampleur de cette crise dépendra du délai pour maîtriser le Covid-19, il restera des séquelles pendant plusieurs années.

 

La bonne, c’est qu’en principe, dans un second temps, les décennies à venir seront bien meilleures d’un point de vue économique et social que les 20 ou 30 dernières années. Tant mieux pour nos enfants et petits-enfants. J’avoue que je ne pensais pas connaître une telle période ; aujourd’hui je me dis que ma génération en verra peut-être un bout.

 

A condition bien sûr que l’on ne refasse pas les mêmes erreurs que par le passé et qu’on allie développement économique, social et environnemental. La balle est dans le camp des jeunes générations. J’y crois !

 

D’ici là, prenez soin de vous et de vos proches…


 

Jìng zhù,

Philippe Paris

 

"Penser sans n'être qu'un penseur"

 

 

 

 

Le saviez-vous ? 

 


Les droits de succession… peuvent mettre en péril le patrimoine laissé aux enfants

 

Les droits de succession doivent être réglés, en principe, dans les six mois suivant le décès. Au-delà d’un patrimoine de 150.000 € par enfant, ils peuvent s’élever à 20 ou 30 % de la valeur des biens. Inutile de préciser que la situation peut devenir très compliquée, particulièrement quand le patrimoine est composé quasi exclusivement de biens immobiliers, ou encore d’un seul bien (résidence principale ou entreprise par exemple).

 

Les héritiers sont solidaires du paiement des droits. Autrement dit, l’administration fiscale peut demander le paiement de la totalité des droits à un seul des héritiers, généralement le plus solvable, quitte à ce que celui-ci se retourne ensuite contre les autres.

 

En cas de difficultés financières généralisées, les héritiers peuvent demander un délai ou un fractionnement du paiement. L’administration demande alors des garanties sérieuses (hypothèque de biens, nantissement d’un contrat financier, caution personnelle) et le remboursement donnera lieu au paiement d’intérêts.

 

A savoir enfin qu’il est possible pour les héritiers de régler la facture en remettant à l’administration un objet de valeur ou un logement. Ce mode de paiement, appelé « dation » n’est possible que sous certaines conditions et donne lieu à des négociations tendues pour déterminer la valeur vénale des biens concernés.

 

La plupart du temps, les héritiers vont souhaiter vendre au plus vite une partie du patrimoine – souvent dans des conditions précipitées donc bradées – pour se libérer de leur dette. Ce qui peut en outre générer d’intenses conflits s’ils ne sont pas tous d’accord.

 

Quand on dispose d’un patrimoine conséquent à transmettre, il est essentiel d’anticiper et de préparer cette transmission pour éviter que les héritiers soient contraints de brader des biens que l’on a parfois mis toute une vie à acquérir.

 

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez connaître les solutions qui existent…

 

Jours de marchés

 

Cette rubrique « Jours de marchés » est assez paradoxale : elle permet de comprendre les marchés a posteriori mais ne peut pour autant servir à prévoir ce qu’il va se passer. Quelle utilité alors me direz-vous ?

 

L’analyse des marchés n’est qu’un exercice statistique. Elle me sert de fil conducteur pour comprendre la tendance de long terme et essayer de m’appuyer sur le passé et le présent pour envisager l’avenir qui présente le plus de probabilité de se produire.

 

Mais le « cygne noir » qu’a constitué l’apparition du Covid-19 montre bien les limites du système. Comme en principe un cygne noir est par définition très exceptionnel, on peut tout de même essayer de comprendre la situation, toujours en s’appuyant sur la courbe du CAC 40, reflet des principales entreprises françaises.

 

Ainsi, à l’examen du graphique d’évolution de l’indice depuis 1989, un double constat saute aux yeux.

 

 

 

D’abord, la chute aurait pu être plus importante, jusqu’à la ligne oblique verte qui marque la tendance basse de l’indice depuis sa création. Ne cherchez pas plus loin le fait que certains parlent de seconde « jambe de baisse » qui pourrait être plus importante que la première.

 

C’est effectivement une possibilité. Mais en même temps les précédents krachs ne sont pas toujours allés jusqu’à la ligne verte. N’oublions pas que les spéculations à la baisse sont limitées depuis le 17 mars par l’interdiction des ventes à découvert, en tout cas sur certains marchés européens. On peut du reste s’interroger sur le bien-fondé de cette décision, mais c’est une autre histoire.

 

L’autre constat, c’est qu’on était fin avril sur un seuil critique avec une double résistance : la ligne oblique rouge descendante qui a constitué une limite supérieure des marchés depuis l’an 2000 et la ligne orange horizontale, les deux convergeant aujourd’hui vers 4600-4650 points.

 

J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer la première oblique fin 2018 lorsque l’on est repassé dessous après l’avoir cassée début 2017. Quant à la ligne orange, elle joue depuis 2014 tantôt le rôle de résistance, tantôt le rôle de support : c’est elle qui par exemple a freiné la chute de 2018. Je ne m’attarderai pas sur le principe technique qui fait qu’un support devient résistance lorsqu’il est cassé, et vice et versa. Quoi qu’il en soit ce seuil est aujourd’hui un seuil majeur, que l’on a atteint le 30 avril.

 

Il aurait suffi d’une nouvelle encourageante durant le week-end du 1er mai pour que l’on casse le seuil et que l’on se retrouve sur une configuration haussière plus engageante. Mais c’est précisément le moment qu’a choisi Donald Trump pour en remettre une couche sur la responsabilité de la Chine dans l’apparition du virus, en menaçant de relancer la guerre commerciale qui s’était apaisée courant 2019.

 

Depuis plusieurs années que je tente de comprendre ces courbes, je suis frappé de constater que les grandes annonces macro-économiques et politiques coïncident souvent avec des points graphiques stratégiques. Fruits du hasard, certainement…

 

En tout cas cela me renforce dans l’idée qu’il faut éviter les décisions prises dans l’urgence en suivant la tendance que nous dictent les médias comme les politiques.

 

Tant que l’on est sur notre graphique dans le triangle limité par les deux droites verte et rouge, toute décision reste aléatoire. Ce n’est que lorsqu’on aura dépassé la ligne oblique rouge que l’on y verra plus clair et qu’il sera temps d’agir.

 

Je reste à votre disposition pour discuter de la situation….

 


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