La dette d’un État… ne fonctionne pas comme celle d’un ménage

Prenons la France : la dette publique dépasse 3.300 milliards d’euros, soit environ 114 % du PIB. Un particulier avec 114 % de dettes sur ses revenus annuels serait en faillite…

Mais un État peut « rouler » sa dette : à l’échéance d’un emprunt, il en émet un nouveau pour rembourser l’ancien. Par exemple, s’il doit rembourser 100 milliards cette année, il emprunte 100 milliards… pour rembourser. D’où l’explosion de la dette sur laquelle les médias se délectent de nous alarmer alors que c’est un mécanisme immuable.

Tant que les investisseurs ont confiance et que les taux restent maîtrisés, cela peut durer longtemps. La dette devient problématique surtout si les intérêts explosent ou si la croissance cale : en 2025, la charge des intérêts devrait frôler les 80 milliards d’euros, plus que tout autre budget (éducation nationale, armée…).

Mais contrairement à une famille, un État ne meurt pas… et il peut lever des impôts. D’où l’importance de bien comprendre la nature de cette dette avant de céder aux discours alarmistes.

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